Il est des veines en ville qui saignent nos Humeurs quotidiennes comme on chante une peine familière. Canaux des gueux / Urêtre de notre domesticité.
On s'abreuve du miel des astres en bourgeois adolescents, à c'en faire péter l'Iris et, une fois digéré la symphonie de nos exhubérence diurne, le soir on s'expurge en silence en confiant à cet humble du pavé la matière de nos aveux.
Ils charrient donc nos déchets, ces enfants répudiés, et nous offre le spectacle de ces navires perdus. Ordre séculier de la décharge humaine, ils récupèrent en un ultime geste de comisération affectueuse ces radeaux de nos excuses.
Alos, la prochaine fois que vous enjamberai un des ces petits pères des causes abandonnées, cannalettos de bidon-Ville, soyez humble à votre tour et rendez hommage à ce rhyzom aqueu : le caniveau à le courage et le mérite de mettre tout cela sur la voie publique, à contrario de son vicieu cousin l'égout qui, lui, cache ces fruits de nos névroses urbaines...
PS : " Les villes imaginaires" d'italo Calvino : a lire pour faire de votre quotidien une Venise sans frontières
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