La rue est une rivière, les porches sont cailloux, et c'est se jeter à l'eau que d'en pousser les portes comme on déborde une rive.
Les franchir, y découvrir l'odeur humide qui envahit l'air, épais d'une sombre et lourde fraîcheur.
En y poussant plus loin encore ses pas, aborder avec une certaine excitation l'escalier que toujours on espère enroulé sur lui-même, spire d'air à rebours cascadant vers d'improbables chambres de bonnes aux locataires toujours absents, toujours mystérieux.
Cela me fait penser au fait que parfois, certains escaliers vous font préférer une marche aux autres, pour y attendre, s'y assoire, pouvoir, grace à cette position, regarder deux étages à la fois ....
Rédigé par : Laurent A. | 11 avr 2005 à 14:21
L'homme, dans sa maison, n'habite pas l'escalier, mais il s'en sert pour monter et pénétrer partout ; ainsi l'esprit humain ne séjourne pas dans les nombres, mais il arrive par eux à la science et à tous les arts.
Rédigé par : VerSo | 09 avr 2005 à 09:56