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Au sombre des rez-de-chaussée se cache souvent l'ensemble de nos terreurs.
A ce niveau zéro les fenêtres se regarde de l'extérieur, et non l'inverse.
Et c'est ici même que vous pouvez vous permettre de n'oubliez jamais ce qui vous hante.
Ce qui vous fait être lâche et pleutre, et couard encore.
Mais toujours forcez vous à ne pas détournez les yeux de ces feux intérieurs, et laissez vous bruler, laisser vous consumer par vos propres braises, et de cette frousse épaisse récupérez les cendres pour la bien mouiller à l'humide de vos humeurs.
Et de la pâte molle, tendre, et suave qui en résultera vous pourrez sculpter votre statue du Commandeur, votre propre Golem, l'unique Cyclope qui vous renverra, tendrement et de son regard mono-focal, au coin le plus Utérin de votre cachette archétypale.
Rédigé à 15:48 dans Hors Champ | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Arrête de chialer au trottoir, t'est pas fontaine, t'est pas statue, t'est pas la madone des avenues, allez arrête de fondre en macadam, il est parti, reviendra plus.
Et quoi, tu croyais quoi, t'a pensé l'avoir a toi, l'avoir en toi comme on a une maison un chez soi une couche aux abois ?
Comme tout les salops sublimes, il est passé du coté pair à force de t'les cracher ses impaires ... et toi foulard de soie perdue tu pleur, tu pleur ...Tu pleur en égoïste tu nous hisse les couleurs de tes plaies comme si sonner l'hymne de ta douleur toute Nationale allait te laver .
Mais y'a que le sol qu'est sale, toi t'est pas ça, t'est juste bancale.
Rédigé à 14:46 dans Hors Champ | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Souvent, mes pas longent le port de l’arsenal. Lorsque c’est
le cas, le rythme de mon trajet s’y fait moins soutenu … je m’essaye à
concilier les mots « déplacement » et « errance ».
Encore une tricherie qui me fait réaliser au final ni l’un ni l’autre.
Un semblant de port – a peine quelques anneaux - réside en ce bras gauche séparé de la Seine par une écluse-sphincter dont l’ouverture permet aux menus déchets qui y flottent d’avoir un jour l’espoir de toucher l’Atlantique – gloire ultime pour la canette et le cageot.
J’ai vu cette anneau libre, la corde là, encore, j’ai vu le nœud qui les lient … les objets aussi on leur histoires d’Amour.
Durant les longues secondes où mon regard c’est exercer à en parcourir la rectitude, en partant de l’anneau , par dessus le nœud, puis le long du chanvre enfin, j’ai espéré que mon regard me face le cadeau de te voir, TOI, attachée à l’autre bout.
J'aurai pu m'immerger avec toi, te détacher, te mener jusqu'à l'écluse pour te voir la franchir et qu'enfin tu puisse -En Atlantique- te dissoudre à jamais de ma mémoire.
Rédigé à 15:46 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Je suis le papa d'une famille singulière, une troupe lexicale claudicant
en silence aux accroches nos murs. L'extraversion de leur caractère fait la fierté de leur père. Leurs grimaces sont de couleur et c'est en singes savant qu'ils clament chiffres et lettres, habillant nos pupilles d'herméneutiques symboles.
PS : mon favori, c'est le petit sens-interdit. Un petit peu buté, mais son rouge est tellement adorable ...
Rédigé à 17:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
On aurait marché tôt, toute la matinée
On aurait enfilé venelles, sentes et passages.
On aurait fait les chats en bord du parapet
Qui aiment tant et tant jouer aux barreaudages
mais
dans un silence d'arrière cour
c'est sa présence qui nous fige
elle nous glace, nous pétrifie
Alors, ce qu'on fait : on l'épie.
Rédigé à 17:20 dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 15:24 | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Je baisse la tête, voit cela
Et une idée qui me fulgure là, sur place, à la seconde.
Faire du sol une peau tendue, se donner un tambour, une Terre battue.
Fermer les yeux pour mieux être à même de mesurer l'impact de ce projet Planétaire.
Oh OUI Oh OUI Oh OUI battre le sol percuter taper cogner heurter tamponner choquer.
Comme ça
Faire vibrer loin trés loin
Comme ça
donner le signal
Comme ça
suer sous le soleil
Comme ça
mesure après mesure
Ouvrir un bal tellurique, appeler chacun à la secousse, faire trembler chairs organes os tissus en rythme commun et à l'insu de tous.
Rédigé à 12:53 dans Hors Champ | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Peut être pourrais'je être une rue une maison un palais une ville .
Peut être tout à la fois, avoir la peau cadastrée sous le tracé de mon âge, les bras en Avenue de mes gestes et le torse comme une Grand Place en fête.
Peut être que j'aurais le droit d'avoir en couvre chef un échafaudage. Pour bien me ravaler la bouche me nettoyer les lèvres de tout les mots salis par l'outrage des regrets.
Peut être pourriez vous venir tous là et là, et là encore. A l'orée de mon corps comme on sort en Ville, que vous piétinerez sous la bienveillance de mes Lotissements, de mes Zones d'Aménagements Concertées, de mes Travaux Publics en milieu occupé.
Rédigé à 14:51 | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Rédigé à 18:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
La plus improbable des toiles, la plus courtisée,
celle qui de toutes aurait la ferveur des Beaux Mégalomanes,
est à n'en pas douter l'azur.
ultime page blanche
dernière frontière à Violer
derme en jeunesse à scarifier
Parce qu'inatteignable
Parce qu'au-delà
Parce que tant de pureté est nécessairement là pour être MACULÉE- SOUILLÉE-ENSEMENCÉE
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Rédigé à 18:34 dans Hors Champ | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Rédigé à 17:54 dans Hors Champ | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)