Souvent, mes pas longent le port de l’arsenal. Lorsque c’est
le cas, le rythme de mon trajet s’y fait moins soutenu … je m’essaye à
concilier les mots « déplacement » et « errance ».
Encore une tricherie qui me fait réaliser au final ni l’un ni l’autre.
Un semblant de port – a peine quelques anneaux - réside en ce bras gauche séparé de la Seine par une écluse-sphincter dont l’ouverture permet aux menus déchets qui y flottent d’avoir un jour l’espoir de toucher l’Atlantique – gloire ultime pour la canette et le cageot.
J’ai vu cette anneau libre, la corde là, encore, j’ai vu le nœud qui les lient … les objets aussi on leur histoires d’Amour.
Durant les longues secondes où mon regard c’est exercer à en parcourir la rectitude, en partant de l’anneau , par dessus le nœud, puis le long du chanvre enfin, j’ai espéré que mon regard me face le cadeau de te voir, TOI, attachée à l’autre bout.
J'aurai pu m'immerger avec toi, te détacher, te mener jusqu'à l'écluse pour te voir la franchir et qu'enfin tu puisse -En Atlantique- te dissoudre à jamais de ma mémoire.
L'errance est essentielle à l'homme ... je sais plus qui a dit cela, mais j'adhère.
en pensées aussi, laisse voguer l'esprit sans but sans balise sans chemin tracé sans meme une carte, juste le soleil pour un improbable repère.
Rédigé par : Anne Printemps | 20 mai 2005 à 23:40