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A quai dés le matin, sous les cieux bas des auvents
- pourquoi es tu revenue ? -
Je jette devant les trains, sous leurs essieux, les mots d'amants
- n'a tu donc rien retenue ? -
Et bientôt, sous la poussée des Draisines je songe à ces paroles -mes enfants- ouvrant de beaux voyages... Dis, tu sera revenue ?
Orvets qui grouillent au milieu des viscères j'ai des questions qui fouillent ma conscience cimetière; cet infini de mes actions passé.
Ecoutez comme ils chantent ces reptiles innocents, entendez leur Kyrie, mélopé de vos Chiens. Ces démons, ces serpents, ces vecteurs inconscients, de mes futurs enfants j'en ferai le Festin.
Dans la grotte du passé dort un lac commatique.
Chut ! Écoutez comme nos oublis viennent en troubler la surface. Ce sont les clapots qu'on y trouve quand s'y jette le Fleuve Premier, ce long serpent de nos liquides souvenirs.
Ce silence a des parfums amniotique.
Dans ma chambre, caméra où s'imprime sur pellicule épidermique les films de mes nuits sans voyages, dans ma chambre ... la chaleur du mot "seul" brûle d'une couleur ampoulée, auto-dafé d'une histoire chromatique, un rideau bousculé.
Demain c'est le soleil, le bruit aiguë que font ses rayons quand la mort les saisie au choc de ma vitre, demain c'est le départ soudain, au bruit de draps qu'on agite lorsque nos noces se dissolvent et sonnent les vêpres de nos enchevêtrement
Dans ma chambre que je quitte ce matin somnole, dirimant de mes nuit, le blanc d'un jour emprisonné.
Il est lourd, non ? ... ce silence que fait la couche quand elle dévoile la froide empreinte des corps.
Finalement, il ne reste plus que ça à faire finalement on peut l'écrire à terre le jeter au sol pour se passer les nerfs
On l'a tant et tant dit ce mot cette idée cette mélopée on l'a tellement chanté on en a fait des tonnes du lourd du léger
Que maintenant ça y'est on le jette on le largue on le tue on s'en farde
Mais toi TOI promet le moi allez soit aux abois soit celle qui doit et laisse moi attendre quand après le soir aux matins de rosée on s'y lèche le trottoir on s'assèche pour oser
Mais ARRETEZZZZZZ de vouloir a tout prix faire d'une tour un BOUCHON DE CARAFE EN CRISTAL !
Encore, la seine charrierai des flots de Glennfidish je dit pas, y'aurai une logique, ... Mais ÇA !
tss tss tss ... Shame on You.
Je veux le repos
Je veux à l'orée de nos mystifications de frénésie , au détour de l'entrelac des rues/visages/bruits/couleur ,
trouver le calme ,
d'une clairière
d'une absence
d'une lentille de ciel, lac d'air pausé sur l'occiput de mes soucis.
Je veux de l'oubli, du blanc, de la distance, du vide, de l'écho à mon souffle.
C'est curieux, j'y arrive pas.
A avoir peur.
Nop, j'ai beau forcer la sauce cervicale à sortir les grumeaux de lumière qui me déglutissent le long de la glotte lorsque par hasard j'ai une lumineuse pensée (comme la dernière fois en juin 2004 quand j'ai décidé de déménager pour la 14ème fois en 10 ans : idée de génie dont un des effets les plus prodigieux fut l'envoi par la poste d'une photo de l'amicale CGT du 11ème arr. avec inscrit "merci pour eux" écrit dessus, c'est dire ...), non... j'y arrive pas.
A avoir peur
de la mort je veux dire.
c'est parce qu'il faut que j'arrete de fumer.
Remarque je dit il faut, je ne sais pas au juste pourquoi il faut, mais c'est la phrase qu'est sortie de mes doigts alors bon, je vais pas renier mon index pour un act manqué là, hein ... (je subodore une blague a la con, mais non, j'ai la flemme de chercher plus avant...)
Tiens là de suite, j'écrirai bien une connerie ( original non ?) : j'ai envie d'arréter pour elle.
Je suis tout de plastique et j'amorce
- dépression-
En geste antalgique l'ultime aspersion
... ta comissure
... ma déraison.
Frêle est la présence de vos corps dans ma vie.
Ils passent, certes s'arrêtent, mais jamais ne s'installent ni ne s'obligent à un quelconque attardement. Ils prennent ce que ma présence se hâte de leurs offrir : une chair et des mots qui se fourrent l'un l'autre, ils se confient, il se désaltèrent au lac de sucre qui stationne en ma paume, ils s'allongent fasciné par le reptile qu'hiberne au creux de mon déhanchement.
Mais vite vient l'hiver et sa lente cohorte de fantômes, son pesant peuple d'oubli.
