Frêle est la présence de vos corps dans ma vie.
Ils passent, certes s'arrêtent, mais jamais ne s'installent ni ne s'obligent à un quelconque attardement. Ils prennent ce que ma présence se hâte de leurs offrir : une chair et des mots qui se fourrent l'un l'autre, ils se confient, il se désaltèrent au lac de sucre qui stationne en ma paume, ils s'allongent fasciné par le reptile qu'hiberne au creux de mon déhanchement.
Mais vite vient l'hiver et sa lente cohorte de fantômes, son pesant peuple d'oubli.
Commentaires