Souvent -parfois- je pense aux traces que vous avez laissé sur moi, en moi.
Vous que je n'ai jamais vu
Vous qui dans le corps de ma mère fit don de votre odeur au creux de mes bras
Vous qui, par la foulé d'un passant distrait, marqua le bitume encore frais d'une empreinte anodine
Vous qui en coeur d'étamine avez laissé votre pollen spolier mes alvéoles
Vous qui dans le pinceau d'un Rothko avez jetté vos pigments sur la toile de mes pupilles.
C'est à l'aune de ces stigmates, que je vous sais sans vous connaitre.
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