L'Architexte

Je suis au Monde

Je Suis

puis, il y a

Un plan, circonscription d'une surface, espace qui m'est donné

ma table, sur laquelle tout un peuple de petits esclaves y sont a mon service, couverts, assiette, tout pret à me servir. à m'assouvir.

Plus loin de vagues corps étrangers flottent comme autant d'épaves échouées au rivage étrange de ma vision

Puis, plus loin encore, comme une Reine blanche gardienne de cette univers,

La Vitre,

Barrière perverse en ce qu'elle m'isole tout en me faisant comprendre dans le même temps qu'un ailleurs est possible, et je souffre de son fait car immanquablement, le réalisant, je me demande si quelqu'un m'y attend, -là bas-

Mais ce monde est bien fait car à ce moment précis ou tout semble basculer, où je me vois déjà perdu car seul et sans avenir et sans espoir encore,

D'un coup,

J'ai FAIM.

... qu'il est doux d'être un animal.

Le désamour de la chose et du mot

C'est quand elle s'eau-de-nuit que les vapeurs de tes larmes m'enivrent au plus Haut
- je penche la tête

Viens avec moi allez viens, viens dit allez viens allons boire cette liqueur là celle qui nous nui
- me mord la lèvre

Fait silence fait le blanc qui éblouit dans l'espace qui s'ouvre lorsque lourde la lune péniblement grimpe
- je respire sans un souffle jusqu'à ce qu'enfin j'arrive a faire se détacher les choses de leur mots

Alors sous nos pieds c'est l'hiver, sur nos têtes l'avenir et derrière nous, monstrueux, meurt notre honte sans couleur, sans tristesse, sans même le mot rien.