Dans un intérieur d'îlot du 19eme arr., la joie d'une exception. Un Jardin, encapsulé au revers des immeubles sur rue, qui a pour idéal et ambition le silence.
Il abrite -animaux échappé de la taïga- une église orthodoxe russe et sa remise.
La première, chatte sauvage, voit son parement extérieur fait de clins de bois rouge, qui lui donnent un pelage écarlate. Assise sur le chevet dans les parties hautes du terrain, elle gonfle le torse de son petit narthex, pas peu fière d'être une des dernière de sa race.
Sphinx, elle a le porche aux aguets du moindre visiteur.
Le second, plutôt du genre rongeur, semble être le factotum du premier.
Fragile par la charpente incertaine de sa structure apparente, il a la façade famélique d’un plâtre et chaux confus dans sa couleur comme dans sa planéité. Qui porte les escarres de ses œuvres serviles. Graffitis de dates, de noms gravés, dessins ésotériques de passants maintenant oubliés, traces des méchancetés gratuites que d'aucun s’autorisent sur les animaux que l'on estime nuisibles.
On y faisait des cierges. Et maintenant, c'est fini. Seuls les planchers des deux salles à l'étage en gardent le souvenir, sur le sol, celui d’un alliage épais, amalgame lourd fait de cire et de plumes de pigeons. Envol pris au piège
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