Rédigé à 08:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Cet instant précis, ce moment même où ton image s’imprime sur le tissu de mes yeux
et voilà que déjà tu pars, tu foule ce chemin comme une minuscule goutte qui me vide le ventre
ton sentier, une brèche à mon présent d'où fuit mon avenir.
C’est là, juste là, quand les quelques secondes à venir sont sur le point de te faire basculer dans le Passé, que l’épine de ton absence se fait la plus vive.
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Rédigé à 10:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Avec sans gène, par la fenêtre
l’enfance se rappel à mon bon souvenir
et exige son dû
Passé contre avenir
et ça me revient tout à coup,
coup de poing à l’estomac
tellement c’est précis, encore là
la tête qui tourne sous le balancement
rythme - grincement
avant
arrière
arrière
avant
secoué, mon corps rigole
et l’air que mes joues frôle
et le sucre du goûter qui sèche
aux commissures, un goût de pèche
Et je pleure
Tu y crois toi ?
Je P-L-E-U-R-E bordel !
Rédigé à 08:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 13:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Monstrueusement, la pierre garde en son grain un peuple retranché.
Ils survivent sous l'emprise d'une îvresse lithographique dont l'ombre s'essaye à masquer l'ancienne douleur que la lumière crue du jour vient, à jamais, regénérer.
Parfois cette foule d'âmes sans visages bruisse, révolte automnale qui marche au son des branches qui se brisent de tristesse.
Rédigé à 16:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 16:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 11:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Il est dans la ville un acteur par trop cabotin, car on ne peut connaître à l’avance les fluctuations de son rôle dans le grand scénario Urbain dont nous sommes, à notre insu le plus souvent, spectateur.
La couleur- c’est elle – est une femme infidèle qui allume le chaland quand elle roule les larges hanches de ses tonalités à jamais changeante. On là croit rouge, elle est prune, on la rêve fauve, elle est cuivre.
PS : Julien Gracq, dans « En lisant, en écrivant », dit son appétit pour les diffractions, les contrastes, les délices que donne, généreuse, la cathédrale de Chartres quand ses vitraux abreuvent l’éminence beauceronne du culte de la chromatie.
Rédigé à 21:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le maintenant est une sphère ou le globe occulaire ne sait où prêter l'iris
Il embrasse d'une pupille gourmande dans la même tendresse le futur de l'accident dont la violence érige son regard et le passé décomposé de l'incident qu'il regrette pourtant.
Pour toujours vouloir y aller, cet endroit où je peut me dire "où va t'on ?'
Rédigé à 16:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 17:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 12:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le bâti n'est pas mort.
Il est coquille de nos corps, cet espace de la vie, il est une pensée du construit, il a la beauté des choses pensés, orchestrée, mise en oeuvre et en scène.
Il n'est pas mort, et le prouve en armant un beau navire, dont la proue fend l'océan de l'espace virtuel qui de partout maintenant nous inonde, immonde, marée qui ne cesse de monter jusqu'à nous asphyxier du lourd de sa vacuité.
Rédigé à 13:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 16:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
J’aurais eu une petite et vicieuse cicatrice en haut de l’arrête du nez, des yeux vairons piquetés d’une tache brunâtre et la bouche pincée des mots que je n’aurais su dire.
Un pull aux larges mail mais taillant trop juste m’aurai ceint le torse, dont les manches en forme de trompettes d’avoir été trop remontées auraient laissées surgir de leur pavillons deux branches sèches et cassantes, deux avants bras aux gestes démunis.
J’aurais eu trois prénoms, un tout en couleur, un pour les jours enlarmés et le dernier pour le vent à qui je ferai, le soir venu, d’épaisses confidences.
Ma maison serait votre rue, ma chambre votre secret, et mon chemin prendrait la ligne de vos paupières cicatrices.
Rédigé à 20:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Toute les semaines, deux fois exactement, je me rend rue P… à la même heure matinale, précise, métronomique.
La conscience méticuleusement aiguillonné par la peur d’un retard, j’assure ce rendez-vous qui voit mes pas gravir cette rue jusqu’à son terme pentu.
Au numéro 75, je fait face au porche et essaye de m’assurer qu’aucune autre personne pourra m’y voir pénétrer - et lorsque ce n’est pas le cas, je fait mine de poursuivre mon chemin et prend la première à droite par trois fois, ce qui me permet de retrouver le même endroit mais quelques minutes plus tard et, généralement, à ce moment, l’importun à disparu.
A ce moment précis, bon… je me trouve dans l’obligation de poursuivre - poisson au seuil de l’anémone... il n'y a rien à faire d’autre que d’y aller.
Pour faire passer l’amer pilule de cette petite peur qui -toujours- à ce moment me ceint le torse et lui rend difficile sa tache respiratoire, j’use d’un artifice, un rituel futile. Je ferme les yeux, compte comme ça jusqu’à neuf dans ma tête, puis enfin me décide à composer le nombre à 4 chiffre du digicode qui libèrera le passage du porche.
Toutes les semaines, deux fois précisément, je fait cela.
Rédigé à 19:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 22:50 | Lien permanent | TrackBack (0)
Sous le monstre grouillent, rampent et se faufillent de petits cancrelas métalliques. Mais Impérial il dort. Et rêve. Et s'hérisse la couronne du fétide repas qu'il fait sans cesse, festin liquide infusant ses raçines en rhyzomes d'un sous-sol appauvri, mort presque, d'avoir été tant de fois perfusé , labouré, ravagé. Huitre géante, il s'accroche aux roches chaotique de l'urbaine région. Il s'y pose, tendu d'un seul creux tout entier rempli d'un vide précieux Mais le sommeil pèse, et enkyste parfois les esprits telluriques. Alors c'est l'éveil puisqu'il résonne certains soir quand , sous la clameur populaire ample comme une voile, la foule hystérise la perle d'un ballon rond.
Rédigé à 17:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
A tout les commanditaires de ces "pavillons" dit "de lotissement", j'adresse ce coup de gueule où je souhaite qu'ils puissent voir toutes la tendresse sous-jacente que j'ai pu y mettre à leur égard :
Vos maisons, ces voraces projets d'investissement immobilier qui accessoirement vous servent de lieux de vie familiale, me retournent l'estomac autant qu'il désespèrent la petite part que j'ai de bon sens. Sachant l'inutilité de la diatribe je ne peut m'empécher pourtant de sourire tristement quand je pense au dégout presque physique que je ressent quand je pose le regard sur ces "maisons" que vous achetez comme on fait ses courses en grande surface auprés du marchand-lotisseur du coin, que vous allez consulter avant tout pour choisir un produit financier, qui prendra le pas sur le projet qu'il est normalement sensé servir : un lieux qui la fois vous abrite tout en vous mettant en rapport avec le "grand autre" : le monde, autrui.
Je suis à la limite fasciné par cet aveuglement qui vous fait trouver normal de loger dans une construction qui cumule :
La laideur discréte fait de l'absence de culture architecturale, du soucis inconscient le plus souvent que vous avez d'exprimer dans les formes de ces pavillons avant tout une position sociale ainsi qu'un fantasme pueril -héritage inconscient de la bourgeoisie du second empire qui elle même, prenant la place de l'aristocratie de l'ancien régime, en singea les modes de vie ainsi que les lieux d'habitat- de reproduire le modèle du chateau-résidence du XVIIIème, dans son rapport distancier Chateau / jardin / campagne.
Vous en reproduisez ainsi la typologie en centrant votre maison en milieu de terrain (vous n'avez souvent pas le choix puisque les réglements de lotissement vous l'impose), contribuant ainsi à produire de la distance et donc de la rupture entre vos propres constructions, à consomer ainsi l'espace de la collectivité, contribuant en celà à déconstruire le lien social, tout en imposant la tumeur du lotissement au paysage agonisant sous le poid de votre étallement.
Le plus triste est peut être votre aversion à "prendre " -comme l'on dit- un architecte pour vous assiter dans ce projet : vous lui reprochez le surcoût qu'occasionnera ses notes d'honoraires.
N'est il pas triste de voir comme vous dépensez allegrement en jouissance enfantine pour l'installation des prestations dites " de standing" comme peuvent l'être la commande automatisé de l'ouverture du garage, les sérrureries en laiton où cuivre de faux style empire ou roccoco, où même le sauna et la baignoire à jet dans la salle de bain, et qu'en même temps, vous rechignez à envisager la dépense induite par l'assitance d'un architecte dont vous ne voyez pas que la "valeur ajouté" vale le centuple de ce standing "toc", en vrac :
Le travail sur l'adéquation entre l'espace domestique que vous projetez et le mode de vie qu'il induit, la capacité de celui-ci à ménager dans le choix du positionnement de vos fenêtres les vues les plus intelligentes en fonction de votre terrain, de graduer la lumière qui s'infiltrera chez vous en de subtils degrés, du plus violent au plus étheré. Dans un soucis uniquement comptable, sa capacité à vous faire économiser de l'argent auprés des entreprises en sachant avec exactitude faire la part entre les dépenses justifiées et celle plus accéssoires.
Ce plaidoyé, croyez le bien, est d'un désintéressement total, mon activité actuelle d'achitecte auprés d'une collectivité locale est incompatible avec l'activité libérale. Je ne cherche aucunement à agrandir je ne sais quelle clientelle.
C'est juste que parfois, ca va mieux en le disant.
PS : Et ne cherchez pas à me donner des contre-exemples au sujet d'architectes qui n'auraient pas été à la hauteur de ce que vous attendiez d'eux : d'abord, il y a des incapables dans toutes les professions, et quand bien même : je continue à penser que la "maison individuelle" est devenu un produit, et non plus un objet de culture : en là réside le mal.
Avec toute mon affection.
Rédigé à 13:09 | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Niché au plus haut de mon rêve déraison, dans une maison qui n'est qu'appartement, j'ai le corps éperdument seul et regarde étonné comment la foule du quartier me dilue la surface, me ronge à coup de regards fuyants.
J'observe, anonyme, la manière dont elle me pousse - couche aprés couche - à rentrer dans mes derniers retranchements.
Et c'est pourquoi je m'enfuis en couleur d'onirisme.
Sous la violence du bruit de quinte de toux que fait le rêve quand il me germe, je regarde la masse humaine m'expectorer de son sein comme on crache un noyeau.
Et de germe en rameaux, et de rameaux en feuilles, j'ai la récolte heureuse quand poussent ces fruits : Mes Châteaux de froide saison.
Rédigé à 12:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
J'ai révé une fois que mes pas faisaient le don d'une trace Blanche, comme un pinceau humain qui goutte-à-goutte en son arrière, laissant voir ainsi la réalité tangible de mon chemin, et je me suis songé Vaisseau pour pouvoir marquer d'une longue trainé fraiche comme l'écume d'une cataracte, tout les lieux tout les sols à mon passage.
De ces sillages additionnés -lignes ésotériques dont l'hésitation aurait traduit mon inconstance- de ces glyphes vous auriez pu -éventuellement- lire la consistance même de ma Ville.
Rédigé à 20:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 18:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Souvent -parfois- je pense aux traces que vous avez laissé sur moi, en moi.
Vous que je n'ai jamais vu
Vous qui dans le corps de ma mère fit don de votre odeur au creux de mes bras
Vous qui, par la foulé d'un passant distrait, marqua le bitume encore frais d'une empreinte anodine
Vous qui en coeur d'étamine avez laissé votre pollen spolier mes alvéoles
Vous qui dans le pinceau d'un Rothko avez jetté vos pigments sur la toile de mes pupilles.
C'est à l'aune de ces stigmates, que je vous sais sans vous connaitre.
Rédigé à 20:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Ascension à revers aux entrailles de la ville, pour venir y masser nos ecchymose d'huile : Y demeure le Passé, ce Titan que les Dieux du présent ont envoyé à l'Exile de tout nos refoulement.
Il nous y accueillera, nous aidera, pour qu'enfin à l'aune de ce séjour d'enfouissement débute la lente décoction du VERBE : Infusion du souvenirs, lente tisane qui nous réchauffe la bouche pour qu'enfin s'élève de la faille urbaine le -délicat- fumet de nos désirs.
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Je porte ma fidélité comme un os fraichement nu.
Aprés avoir tant et tant, et tant encore arraché tissus, nerfs, viande et chaire, toutes incisives dehors, les lèvres pleine du sang de la douleur de l'autre, de cet autre en moi.
La stupéfaction, l'hébétude de recevoir en plein iris le premier éclat brillant de cet os révelé, la violence de cette révélation...
c'était comme si, aprés avoir mis à jour archéologiquement l' I V O I R E de ma solitude, aprés avoir dépecé les couches historiques de mes mensonges, comme si j'était nu.
Presque Nu - le corps juste paré de fidélité.
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Étre cote à cote, partager de profil, s'aligner à dessein
S'agréger à l'épaule pour se passer le mot, s'enfiler la parole comme on roule un patin
Avoir, en cadeau, un mot pour chacun, quelque fois une virgule, parfois même un point.
J'ai rêvé la Phrase Humaine, le mot-à-mot, guirlande unique de multiplicité.
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